La centralisation napoléoniènne en Lozère (1799-1815) : ''une colonie à deux mille lieues de la métropole''
Auteur / Autrice : | Jean-François Deloustal |
Direction : | Jacques-Olivier Boudon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Le Consulat puis l’Empire, fondés sur les héritages de l’Ancien Régime et de la Révolution, permettent la présence d’administrations de proximité sur l’ensemble du territoire. La centralisation administrative assure un encadrement étroit de la société et entraîne des modernisations sectorielles incontestables. Nonobstant certaines réussites, les conditions de l’application uniforme des préceptes gouvernementaux ne sont pas réunies. L’effort de pénétration rencontre en Gévaudan des résistances protéiformes. Aussi, dans le département, la centralisation progresse selon une voie singulière. Elle procède d’un modus vivendi déséquilibré entre le souci de l’Etat d’affirmer sa mainmise et la volonté locale de conserver un autogouvernement. Malgré une centralisation napoléonienne tantôt coercitive, tantôt pragmatique, la Lozère reste largement à l’écart du processus d’intégration nationale. Elle demeure à bien des égards « une colonie à deux mille lieues de la métropole ».