''Der ganze Kosmos als ein Kartenhaus'' : poétique de Franz Werfel
Auteur / Autrice : | Edwige Brender |
Direction : | Gerald Stieg |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espace européen contemporain : politiques, économies, sociétés, cultures (Paris2000-2009) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Sorbonne nouvelle-Paris 3. UFR d'allemand |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le premier recueil de poésie de Franz Werfel (1890-1945) apparut lors de sa publication en 1911 comme une promesse de renouveau et de libération de la littérature germanophone. Aux intellectuels d'une époque marquée par la crise du langage, la spontanéité de cette poésie et sa foi dans la puissance des mots firent espérer qu'une littérature innocente était encore possible. Werfel fut alors considéré comme une figure majeure du mouvement expressionniste auquel l'apparentait sa conception d'une création littéraire fervente, sentimentale et oublieuse de l'art. Mais l'influence grandissante du christianisme sur sa vision du monde, la conscience de plus en plus aiguë de l'imperfection de toute création et l'expérience de la Première Guerre mondiale jetèrent Werfel dans une crise profonde qui le mena à renier sa poésie de jeunesse. Il édifia par la suite une œuvre marquée par son engagement moral et religieux, mais ne retrouva jamais sa foi première dans le langage : sa gageure, après 1920, fut de pratiquer une littérature dédaigneuse des mots et presque entièrement conditionnée par des buts extra-littéraires. Mettant Werfel en dialogue avec les écrivains de son époque, le présent travail analyse les présupposés et l'évolution de cette poétique paradoxale qui sous-tend une œuvre vaste, diverse, et puissante – mais non point exempte de faiblesses dues à la fragilité de ses partis pris esthétiques.