Nietzsche et la physiologie
Auteur / Autrice : | Yannis Constantinidès |
Direction : | Éric Blondel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
Ce travail s'efforce de préciser le statut de la physiologie dans la pensée de Nietzsche, qui prend de manière générale ''le corps comme fil conducteur ''. Notre point de départ est l'idée que le corps lui-même '' connaît'' et '' pense '', la pensée consciente n'étant qu'un épiphénomène de cette forme primitive d'appréhension du monde. Cela oblige à réévaluer la physiologie philosophique de Nietzsche, rarement étudiée pour elle-même. Adopter ce point de vue fondamental, génétiquement premier, permet en outre de mieux comprendre l'éthique naturaliste de Nietzsche et de proposer une nouvelle interprétation de la ''grande politique '', à partir notamment d'un rapprochement avec le projet platonicien d'élevage d'une aristocratie du corps et de l'esprit. Nous examinons tout particulièrement l'approche physiologique dans son rapport à la question de l'héritage axiologique, puisque les jugements de valeur sont hérités pour Nietzsche.