Les fondements d'une philosophie de l'homme sans Dieu dans l'oeuvre d'Albert Camus
Auteur / Autrice : | Arnaud Corbic |
Direction : | Éric Blondel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
L'oeuvre camusienne jette les fondements d'une philosophie de l'homme sans Dieu selon une triple perspective : une manière de concevoir le monde (''l'absurde''); une manière d'exister (''la révolte''); une manière de se comporter (''l'amour''). L'absurde inaugure la prise de conscience du dérobement sans fin de tout fondement transcendant dans un monde resté étrange à l'homme. Faisant face lucidement à l'absurde en congédiant tout espoir, l'être humain se découvre ''révolté''. Envisagée dans sa dimension individuelle et sociale, la révolte révèle un nouveau ''cogito'' : ''je me révolte, donc nous sommes''. Principe fondateur de la ''nature humaine'', il justifie la solidarité. Principe régulateur de la révolte, il empêche celle-ci de sombrer dans le nihilisme ou dans le ressentiment. Or la révolte, pour perdurer comme valeur, doit trouver un point d'appui ''originaire'' en deçà d'elle-même et de l'absurde. Elle le trouve dans ''l'amour'', dans ce consentement originaire à la vie et à l'homme de chair.