Stabilité structurelle de la dynamique macro-économique et processus presque intégrés : application à la relation entre taux d'intérêt et taux d'inflation anticipés
Auteur / Autrice : | Nicolas Million |
Direction : | Jacqueline Pradel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
L'objectif de cette thèse est de vérifier rigoureusement la validité de l'hypothèse de Fisher (définie comme une relation stable entre taux d'intérêt nominal et taux d'inflation anticipé) dans le cadre de modèles à changements de régime. Nous identifions deux difficultés pour un test de l'effet Fisher, savoir l'absence de mesure pour l'inflation anticipée et l'apparente non stationnarité stochastique des séries pour la période étudiée. Notre étude se concentre sur trois problèmes principaux: l'instabilité du taux d'intérêt réel, la modification de la dynamique des taux d'inflation anticipés et la faiblesse des tests de racine unitaire (dans un cadre univarié ou cointégré) en présence de non-linéarités. Que le coefficient de cointégration soit estimé ou contraint à être égal à un, les résultats pour des données américaines d'après-guerre mettent en évidence une instabilité structurelIe pour la relation de long terme et des effets de seuil pour le modèle à correction d'erreurs (phénomènes liés aux changements de politiques monétaires constatés sur la période). Néanmoins, la persistance des résidus de cointégration est telIe qu'une hypothèse locale à l'unité doit être prise en compte dans le test de racine unitaire. Dans une dernière étape, la dynamique des anticipations d'inflation est étudiée dans le cadre d'un modèle espace-état avec changements de régime Markoviens. Il s'avère que la formulation des anticipations d'inflation se modifie en même temps que la pente de la courbe de Phillips. Cette représentation souligne la manifestation d'effets peso et de processus d'apprentissage dans un contexte d'information limitée.