Thèse soutenue

Essais sur la dynamique de l'inflation

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Auteur / Autrice : Florian Pelgrin
Direction : Antoine d' Autume
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Économie
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse étudie trois aspects de la dynamique de l'inflation et plus généralement de la politique monétaire : (i) la courbe de Phillips des néokeynésiens, (ii) le contenu informatif de la courbe des taux pour l'inflation future et (iii) la politique monétaire optimale (avec engagement, en discrétion et atemporelle) et la délégation. Le premier chapitre analyse l'évidence empirique de la nouvelle courbe de Phillips des néokeynésiens (Gali et Gertler, 1999; Gali, Gertler et Lopez-Salido, 2001) tant du point de vue de la méthode d'estimation que du contenu économique. En particulier, la robustesse des résultats est étudiée à partir de trois autres estimateurs de la classe des moments généralisés (en une seule étape) et en tenant compte de différentes définitions du coût marginal réel, de l'inflation (ou des anticipations d'inflation), des données en temps réel et révisées, de spécifications alternatives (indexation partielle, totale des prix). Les résultats montrent, pour les Etats-Unis et pour plusieurs pays de l'Union Européenne, que si le rôle des anticipations courantes de l'inflation future est important, il n'est pas possible de négliger la dynamique passée de l'inflation. D'autre part, le coût marginal réel n'est généralement pas statistiquement significatif. Le deuxième chapitre propose une nouvelle méthode bayésienne qui permet d'estimer simultanément le nombre de régimes et les paramètres d'intérêt dans un modèle de régression linéaire markovien. Les résultats suggèrent que le contenu informatif de la courbe des taux pour l'inflation future varie en fonction du régime observé et de manière plus traditionnelle du pays étudié, de la période d'estimation et des maturités considérées. Les régimes identifiés semblent s'expliquer pour une large part par les changements de la politique monétaire dans le cas des Etats-Unis. Le troisième chapitre s'intéresse, dans un premier temps, au problème de la politique monétaire optimale et aux solutions avec engagement, en discrétion et atemporelle (Woodford, 2003) ainsi que leurs méthodes de résolution. Nous montrons comment le biais d'inflation n'est plus présent dès lors que la banque centrale suit une règle discrétionnaire simple. Dans un deuxième temps, l'étude du bien-être et le problème de la politique monétaire optimale (à la Ramsey ou en discrétion) sont conduits dans un cadre non-linéaire. En particulier, nous montrons comment le problème discrétionnaire non linéaire est résolu à partir de méthodes de projections. Dans un troisième temps, la délégation optimale de la politique monétaire à une banque centrale indépendante (pour réduire le biais de stabilisation) est analysée. Les résultats de Jensen (2002) et Walsh (2003) sont remis en cause.