Thèse soutenue

La frontière à Rome : des origines au début de la romanisation de l'Italie : recherche sur l'histoire de la notion

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Auteur / Autrice : Bernard Vilain
Direction : Alain Davesne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Orléans

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La frontière est une situation, issue des intervalles géopolitiques, des disparités sociales, des dissemblances culturelles et initiée par les occupants des espaces de vie médio-tyrrhéniens, pour construire leur unité et affirmer leurs identités respectives, des origines au début du IVe siècle avant notre ère. La frontière est le premier acte de territorialisation installé par le fondateur et son peuple, là où s'affirme leur entité, et où se définit l'altérité en une dialectique des linéaments sociopolitiques et culturels des peuplements contigus. Une tradition méditéranéenne forte assure la fondation de la cité par le tour rituel du territoire, qualifiant les confins dans l'appropriation d'un lieu. L'étymologie rapproche la ville du cercle frontalier de sa fondation (urbis/orbis). L'emporion est, en frontière, le lieu des échanges et des confrontations productrices de métamorphoses. Certains historiens donnent la prééminence au centre : ce serait faire fi de la polarisation de l'espace de vie dont la charge dirige les tensions organisatrices de territoire, depuis les extrémités. La frontière imbrique, des sociétés, des cultures, des territoires : espaces morcelés sinon disloqués, riches des convergences et des oppositions. Le pouvoir peut les insérer dans le schéma souple des influences réciproques, déterminant des équilibres stables en contraste avec les statuts qu'impose le réglement des armes quand se brise le front des interactions créatrices.