Le pessimisme schopenhaurien à l'épreuve de l'existentialisme kierkergaardien
Auteur / Autrice : | Aurélie Mure |
Direction : | Carole Talon-Hugon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Nice |
Résumé
Peut-on réduire les philosophes à de simples concepts et courants de pensée ? Telle est l’ambiguïté méthodologique de la philosophie qui valu à Schopenhauer d’être classé parmi les auteurs pessimistes et à ce titre d’être méconnu ou incompris. Certes, contempteur du monde, Schopenhauer constate la nature désespérément tragique du réel. Pour lui, la vie est une entreprise dont les recettes ne couvrent pas les dépenses. Pourtant, à la lumière de l’étude de la philosophie de Kierkegaard, il apparaît chez Schopenhauer un enseignement moral et humain. Sa pensée doit donc être comprise sous le vœu d’une tentative de réconciliation de l’homme avec lui-même, avec des régions oubliées de l’être. La radicale suspicion jetée sur le monde phénoménal, le climat de négation, la question de l’existence individuelle sont, au-delà du pessimisme, une recherche profonde, courageuse et originale sur la réelle possibilité de la liberté humaine. C’est une esquisse de la philosophie existentielle.