Question franco-allemande et discours européen dans La Revue de Genève (1920-1925) : Etude de cas et mise en perspective historico-culturelle
Auteur / Autrice : | Landry Charrier |
Direction : | Patrice Neau, Gertrude Cepl-Kaufmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Nantes en cotutelle avec Heinrich-Heine-Universität Düsseldorf |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Fondée en 1920 sous l'impulsion de Robert de Traz, La Revue de Genève fut une plate-forme de médiation politique et culturelle dans le sillage de la S. D. N. Durant dix années, elle œuvra en faveur du rapprochement des élites européennes – et plus particulièrement françaises et allemandes – en organisant de vastes campagnes d'information, ainsi que des enquêtes et des débats de large envergure sur les problèmes qui divisaient alors la communauté internationale. Composée de trois parties, cette étude explore la spécificité du travail produit par Robert de Traz à un moment de l'histoire plus que jamais marqué par les haines réciproques (1920-1925). La première partie apprécie le processus de maturation de son idéologie cosmopolite tout en examinant la ligne éditoriale prônée par la revue. Notre attention se concentre ensuite sur le détail des conversations franco-allemandes qui y furent mises en place jusqu'à la détente de Locarno, pour ensuite mesurer son apport dans la fortune française de trois grands noms de la littérature germanophone de l'époque (Th. Mann, R. M. Rilke, H. Hesse), et envisager, par la même, sa contribution à la démobilisation des esprits. Les résultats auxquels cette recherche aboutit, montrent la modernité et la perspicacité des postulats émis par les diverses personnalités appelées à réfléchir à l'avenir des relations franco-allemandes, et plus largement, à celui du continent européen. Ils révèlent sur quel socle idéologique et, précisément, sur quelles traditions, l'Europe a pu se développer après la Deuxième Guerre Mondiale.