Étude des protéines de l'orge au cours des procédés de maltage et de brassage
Auteur / Autrice : | Ludivine Perrocheau |
Direction : | Didier Marion |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences agroalimentaires |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale chimie biologie (Nantes....-2008) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Nantes. Faculté des sciences et des techniques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les protéines solubles de l'orge jouent un rôle majeur dans la formation, la stabilité et la texture de la mousse de bière. Les outils de la protéomique ont permis de mettre en évidence l'ensemble des protéines thermorésistantes de l'orge susceptibles d'être impliquées dans les propriétés moussantes de la bière. Parmi les protéines thermorésistantes majeures, la protéine de transfert de lipides (LTP1) est une albumine bien caractérisée, qui se concentre dans la bière où elle participe à la formation et la stabilité de la mousse. Tandis que la LTP1 d'orge ne présente aucune propriété moussante, la protéine correspondante isolée de la bière est tensioactive. Cette maturation fonctionnelle est liée à la glycosylation par les réactions de Maillard lors du maltage, puis à une dénaturation thermique induite par la réduction des ponts disulfure lors du brassage. De plus, une acylation de la LTP1 se produit pendant l'extraction du malt, ce qui améliore la stabilité structurale de la protéine et ses propriétés moussantes. Cette acylation implique des lipides et des enzymes (lipoxygénases) localisées dans l'embryon. Un suivi de la teneur et de la structure des LTP1 a été effectué tout au long des procédés afin d'identifier précisément les stades où se font les différentes modifications de la LTP1. Une variabilité génétique et environnementale des teneurs dans les différentes formes de LTP1 a été mise en évidence par dosage immunochimique sur un échantillon d'orges brassicoles cultivées dans différentes régions européennes. Enfin, il a été montré qu'une contamination fongique induit la synthèse de LTP1 et conduit à l'apparition de nouveaux adduits lipidiques, phénomènes qui pourraient jouer un rôle dans le giclage de la bière à l'ouverture des bouteilles et des fûts.