Le Roman de moeurs dans la seconde moitié du XIXe siècle en Europe (1869-1906) : essai de définition d'un genre problématique (Alphonse Daudet, Theodor Fontane, Armando Palacio Valdés et Anthony Trollope)
Auteur / Autrice : | Gabrielle Melison-Hirchwald |
Direction : | Marie-France Rouart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langages, Temps, Sociétés (LTS) (Nancy ; 1992-2012) |
Résumé
L'expression ''roman de moeurs'' apparaît, a priori, comme une appellation floue et datée. La présente recherche porte sur l'essai d'une définition générique. A partir d'un corpus de sept romans européens de la seconde moitié du XIXe siècle (Trollope, Daudet, Fontane et Palacio Valdés), il s'agit de situer le roman de moeurs par rapport à son appréhension du réel dans une perspective historique, sociologique et structurelle. D'un point de vue idéologique, il nous offre la peinture d'un univers apparemment familier. Roman historique du temps présent, il n'est en fait que partiellement réaliste. Impressionniste, le chroniqueur des moeurs s'inspire du moraliste du siècle précédent. Il actualise les types de personnages en les intégrant à des scènes de genre, tableaux typiques d'une vaste comédie sociale. Le parti pris affiché montre un certain didactisme mais sans atteindre le dogmatisme du roman à thèse. Le réalisme humain et la représentation de la bonne société éloignent le roman de moeurs du roman naturaliste. Enfin, s'est posée la question d'une décontextualisation possible de la notion qui l'érigerait en genre. Autrement dit, existe-t-il un roman de moeurs universel ? A travers cette esthétique du compromis, la réponse semble en partie affirmative.