Michel Leiris, la poésie et la mort : pensée de la mort, mort de la poésie ?
Auteur / Autrice : | Jean-Sébastien Gallaire |
Direction : | Pierre Gille |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Leiris appréhende la poésie en fonction de la pensée obsédante de la mort, faisant de cette dernière le principal moteur de l'activité créatrice. Il voit dans sa tentative de définition de la poésie bien plus que dans sa propre création une façon de combattre cette obsession. La pensée de la mort entraîne donc une redéfinition de la poésie. L'ensemble de l'oeuvre peut alors être lue comme un métadiscours tendant à résoudre cette unique question : qu'est-ce que la poésie ? Cette quête conduit finalement l'auteur à considérer la poésie comme un ''art sacré''. A l'instar de toutes les religions, la poésie repose sur la négation de la mort. Si elle peut dans ce sens être qualifiée de religieuse, elle ne prend pas en compte toutefois l'existence de Dieu. Elle est ''sacrée'' dans le sens que lui donne Leiris ; par son exercice, l'homme peut parvenir à son salut : non pas vaincre, mais oublier la mort. Ainsi, chez Leiris, c'est l'obscurité de la mort qui vient éclairer la poésie.