Biosynthèse de l'albicidine : une molécule antibiotique et une phytotoxine produites par Xanthomonas albilineans
Auteur / Autrice : | Eric Vivien |
Direction : | Philippe Rott |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie moléculaire |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Montpellier 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En inhibant la différenciation des chloroplastes, l'albicidine joue un rôle majeur dans le pouvoir pathogène de Xanthomonas albilineans sur la canne à sucre. Cette pathotoxine aux propriétés antibiotiques n'est produite qu'en très faible quantité par X. Albilineans. Sa structure et sa composition chimique sont encore inconnues. Trois régions génomiques (XALB1, XALB2 et XALB3) impliquées dans la biosynthèse de l'albicidine ont été séquencées. La région XALB1 (49 kb) comprend 20 ORFs et code notamment pour trois mégasynthases appartenant à la famille des polycétides synthases (PKS) et des peptides synhtases non ribosomales (NRPS). XALB1 code également pour des gènes putatifs de résistance, de régulation et de modification. La région XALB2 code pour une enzyme responsable de la modification post traductionnelle des PKS et des NRPS. En se basant sur ces données, un modèle de biosynthèse de l'albicidine, ainsi qu'une composition chimique et une structure théoriques du squelette de la molécule, ont été proposés. La région XALB3 comporte également un seul gène de biosynthèse de l'albicidine. Ce gène a été caractérisé par des tests de complémentation fonctionnelle avec la protéine de stress HtpG d'E. Coli, une protéine homologue à la chaperonne eucaryote Hsp90. L'ensemble des gènes de biosynthèse identifiés a été transféré dans un système hétérologue (Xanthomonas axonopodis pv. Vesicatoria). La production hétérologue d'albicidine résultant de ce transfert a permis de confirmer que l'ensemble des gènes de biosynthèse de l'albicidine ont été identifiés et pourrait conduire à l'obtention des quantités de toxine suffisantes pour sa caractérisation chimique et chimiothérapeutique. A terme, ces travaux devraient permettre d'obtenir des variants structuraux de ce puissant antibiotique par ingénierie métabolique