Sélection sexuelle et honnêteté des signaux chez le Paon bleu (Pavo cristatus)
Auteur / Autrice : | Adeline Loyau |
Direction : | Gérard Dubost |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie. Éco-éthologie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Jury : | Président / Présidente : Robert Barbault |
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Dubost, Michel Saint Jalme, Gabriele Sorci | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alexandre Roulin, Bruno Faivre |
Résumé
Les mâles de nombreuses espèces présentent un ensemble de caractères sexuels secondaires extravagants qui auraient évolués sous l’action de la sélection sexuelle. Ces traits multiples pourraient signaler de manière fiable (i. E. “honnête”) la qualité génétique des mâles. En préférant des mâles capables d’exprimer les signaux les plus importants, les femelles pourraient bénéficier de la qualité génétique de leurs partenaires afin de la transmettre à leurs descendants. En retour, les femelles devraient investir d’avantage dans la reproduction lorsqu’elles sont appariées avec les mâles les plus attractifs. Nous avons étudié les mécanismes de la sélection sexuelle chez une espèce à lek, le Paon bleu, Pavo cristatus. Nous avons trouvé que les mâles développaient des signaux multiples. En effet, la compétition entre les mâles favorisait les mâles avec un long tarse et une longue traîne, et les femelles choisissaient les mâles en fonction de leur degré d’ ornementation et de leur activité de parade. Ces mâles installaient leur territoire là où la probabilité de rencontrer des femelles était la plus importante. Les signaux utilisés par les femelles pour choisir leurs partenaires se sont révélé être des témoins honnêtes de l’état de santé des mâles et de leurs capacités immunitaires. Lorsqu’elles étaient expérimentalement appariées avec des mâles attractifs, les femelles investissaient d’avantage dans la reproduction. L’ensemble de ces résultats démontre que les traits multiples des mâles ont pu évoluer car ils sont liés à des “bons gènes” que les femelles obtiennent pour leurs descendants