L'éducation dans l'histoire des idées occidentales : critique philosphique des idées pédagogiques contemporaines à la lumière des principes ancestraux de l'éducation
Auteur / Autrice : | David-Alexandre Lucas |
Direction : | Jean-Paul Resweber |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Metz |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire ERASE (Equipe d'Anthropologie philosophique) (Metz) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’éducation contemporaine est de toute part soutenue par un ensemble de choix philosophiques fondamentaux dont la spécificité apparaît clairement par comparaison avec d’autres modèles possibles. C’est ainsi que le vis-à-vis traditionnel de la modernité peut permettre à cette dernière de mieux se situer et se connaître. Tandis que l’éducation traditionnelle se caractérise par une référence constante à un ordre de réalité proprement surnaturel, la modernité consiste à libérer l’homme en le rendant à ses facultés et son environnement naturels, et commence donc véritablement avec le cartésianisme. C’est donc bien au moyen de la double considération de la pensée philosophique à partir de Descartes et d’une perspective traditionnelle indissociable d’une référence à la transcendance que nous voudrions réfléchir sur l’éducation contemporaine. L’effacement de la tradition peut donc se comprendre comme une réduction de l’ontologie de référence, une progressive limitation des possibilités de l’être à la raison humaine et son environnement matériel. De l’ontologie de référence qui rythme toute l’histoire de la pensée occidentale donne encore à réfléchir aux observateurs contemporains dans la mesure où son point d’arrêt peut ne pas être celui que le dualisme cartésien établit en son temps : la conscience rationnelle et la matière étendue. La constante réduction de l’ontologie de référence dont la philosophie occidentale consiste finalement à décrire les étapes et les conséquences, nous porte effectivement à nous demander si la vocation de la postmodernité ne consiste pas à assumer l’émergence d’une infra rationalité et d’une infra matérialité.