Thèse soutenue

Approche critique de l'idée de fondement : réflexions épistémologiques contemporaines

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Auteur / Autrice : Henri Winckel
Direction : Jean-Paul Resweber
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Metz

Résumé

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Notre enquête s'articule autour de la question de la possibilité d'un fondement ultime de la connaissance humaine. Nous avons dégagé plusieurs axes de cette problématique qui métaphorisent comme autant de gestes de fondement. La présentation de ces différents axes ou gestes est distribuée, selon une subdivision méthodo- et épistémo-loqique. Dans différents champs conceptuels. Chaque entrée est caractérisée par la prédominance d'une catéqorie conceptuelle paradigmatique. C'est en effet. La prépondérance d'une catégorie conceptuelle déterminée qui constitue, à nos veux, le point de départ qui sert de critère au déploiement de la problématique. Nous avons exploré les champs conceptuels suivants : le champ logique et épistémoloqique. Le champ intersubjectif, le champ éthique, le champ linguistique et sémantique et, finalement. Le champ des présuppositions ontoloqiques dont la présence quasiment universelle se manifeste souvent de façon récurrente, mais cachée. En analysant les différentes figures qui illustrent ces divers plans d'immanence conceptuels, comme celle de Descartes pour le champ conce~tuel de la subjectivité, de Bolzano pour le champ logique et épistémoloqique, nous avons conclu, au fil de I'analvse que ces types de fondement témoignent à la fois 1 d'avancées et de recul. Bref qu'ils renferment tous des déficiences. En ramenant ainsi le fondement de la connaissance à une catégorisation univoque (les lois loqiques, la subjectivité, l'a priori de l'argumentation, les ieux de langage. . . ), les auteurs convoqués dénient-ils le recours subtil à des présupposés qui relèvent d'autres champs conceptuels. Cette constatation nous conduit à affirmer que le qeste de fondation. Oosé comme une tentative unilatérale de réduire la totalité de la connaissance et du savoir à une source ou base unique est en fait, une tâche irréalisable. Bien que nous avons confiance en la validité éprouvée de notre connaissance et que nous récusions les défis sceptiques et relativistes, nous pensons que la nature du fondement doit être considérée différemment et reposée en des termes " éthiques " qui donnent la priorité à la relation sur la représentation. La question du fondement doit être repensée dans une perspective holistique et interactionniste, car un aspect donne de la connaissance et du savoir en étaye un autre et inversement. Nous devons comprendre que l'idée de fondation implique la reconnaissance du fait que nous sommes arrimés à un horizon constitué par des éléments croisés par des relations d'interdépendance et de mutualité et provenant notamment de I'usaqe du lanqaqe communicationnel et surtout d'une exiqence irrépressible de vérité. Ainsi. Notre pensée est-elle enchevêtrée dans des données plurielles qui s'orqanisent en un rhizome ou en un réseau qlobal, où I'exiqence de vérité cherche à se figurer, en donnant une consistance ontoloqique aux réquisits logiques, aux représentations subjectives, aux dépôts énonciatifs. . .