Thèse soutenue

Condition et compétences préfectorales : permanence et évolutions

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Auteur / Autrice : Marc Ollivier
Direction : Claude Journès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Lyon 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le préfet, créé par la loi du 28 pluviôse an VIII, a survécu aux deux siècles les plus instables de notre histoire récente. Cette thèse a pour objectif d'étudier les éléments de continuité dans l'action préfectorale. L'auteur s'est essayé à les repérer, aussi bien quant à la condition que le droit fait aux préfets qu'aux compétences qu'il leur reconnaît. Malgré les réformes d'ampleur dont a été l'objet l'administration préfectorale depuis l'an VIII (dont la plus importante est sans doute la perte de l'exécutif départemental en 1982), deux grandes constantes sont apparues. D'une part, le préfet, choisi intuitu personae et révocable ad nutum, est placé dans une situation de dépendance à l'égard du Gouvernement, dépendance devenue rare du fait de l'évolution du droit commun de la Fonction publique D'autre part, le préfet, nonobstant les variations sémantiques inévitables en deux siècles, se voit reconnaître la qualité de « dépositaire de l'autorité » de l'Etat dans le département. La force du corps préfectoral et, partant, celle de l'Etat qu'il sert, tient sans doute à la précarité dans laquelle se trouvent placés ses membres depuis l’an VIII. C'est la certitude que le Gouvernement peut avoir de disposer d'un instrument docile qui explique le fait que le préfet demeure autorité déconcentrée de droit commun. A la qualité préfectorale de dépositaire de l'autorité de l'Etat dans le département ressortissent deux missions préfectorales : la mission classique – intacte même si elle emprunte des modalités variables – de garant du respect de l'ordre public dans le département et la mission d'autorité de contrôle des autorités des collectivités décentralisées dans le département.