Capitalisation immobilière des gains d'accessibilité : étude de cas sur l'agglomération lyonnaise
Auteur / Autrice : | Ghislaine Deymier |
Direction : | Yves Crozet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques. Économie des transports |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Mots clés
Résumé
Les infrastructures de transport génèrent des gains d'accessibilité qui déterminent l'évolution de la forme urbaine. L'accroissement des vitesses de circulation et, par conséquent, la diminution des temps de déplacement contribuent, dans le contexte urbain, à l'augmentation des destinations accessibles et donc à l'allongement des distances de déplacement. Lors de l'évaluation des effets d'une infrastructure de transport urbaine, il convient alors d'analyser les gains d'accessibilité plutôt que les gains de temps afin de tenir compte de la relative constance des budgets-temps de transport. L'articulation entre le système de transport et les modes d'occupation des sols se fonde sur la relation entre les différentiels d'accessibilité et de prix immobiliers. Le marché immobilier est l'un des éléments structurants de l'espace urbain. Par conséquent, il est important de comprendre comment se forme le prix du logement et comment les activités s'organisent au sein de la ville en fonction des variations de ce prix. Le périphérique Nord de Lyon, à travers son inscription à la fois spatiale au cœur du marché immobilier de l'agglomération lyonnaise et temporelle, offre un cadre idéal d'appréhension de la dimension spatio-temporelle de la capitalisation immobilière des effets engendrés par une amélioration du réseau de transport. L'analyse des prix hédoniques, améliorée par la prise en compte du degré de dépendance spatiale entre les observations constitue la base de la conceptualisation de notre modèle de valorisation des bénéfices engendrés par le périphérique Nord de Lyon dans les prix des logements sur les quatre segments du marché immobilier de l'agglomération lyonnaise (individuel, collectif, neuf et ancien). L'intégration de la dimension temporelle de la capitalisation permet de mettre en exergue, d'une part, le phénomène des anticipations en tenant compte de la lenteur du processus de mise en service de l'infrastructure et, d'autre part, fait apparaître un phénomène d'apprentissage des gains d'accessibilité par un étalement de la zone de capitalisation dès l'ouverture de l'ouvrage.