Thèse soutenue

Les élites politiques de la cité de Delphes et du koinon des Thessaliens : cadre institutionnel, chronologie et pratiques familiales (1er s. av. J.-C. / IIIème s. ap. J.-C.) : contribution à l'histoire politique et sociale de la Grèce centrale sous administration romaine

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Auteur / Autrice : Richard Alain Bouchon
Direction : Georges Rougemont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epigraphie grecque
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Lyon 2

Résumé

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Le présent travail est l'étude de deux ''élites politiques'', celle de Delphes et celle de la Thessalie, formées par ceux qui ont exercé l'archontat éponyme dans la première et la stratégie fédérale de la seconde. Une première partie est consacrée à l'étude des cadres institutionnels qui régissent l'une et l'autre communautés étudiées. La Thessalie est une confédération de cités, aux institutions censitaires données par Rome. La loi fédérale sur les affranchissements montre qu'une grande autonomie est laissée aux cités membres. Delphes est une civitas libera, que Rome autorise à conserver ses lois, mais dont le régime politique, démocratique à la fin du IIème s. Av. J. -C. , se transforma en un ''gouvernement des notables'', à la faveur des trroubles du 1er s. Av. J. -C. Une deuxième partie propose un classement chronologique des stratèges thessaliens en fonction entre César et Dioclétien, ainsi que quelques corrections et ajouts à la chronologie delphique. Enfin, nous avons étudié les comportements familiaux de ces deux élites politiques, à travers les reconstitutions généalogiques de quinze familles. Les familles thessaliennes ont, très tôt, adopté des stratégies d'alliances matrimoniales ou adoptives, dans leur cité d'origine ou avec des cités voisines et n'ont que peu accédé à la citoyenneté romaine. La cité de Delphes a pratiqué, au début de la période envisagée, une endogamie stricte ; puis l'élite régionale, présente à l'Amphictionie, a accédé, presque dans le même temps, à la citoyenneté romaine et à la citoyenneté delphique. La création du Panhellenion affaiblira, au profit d'Athènes, l'attraction exercée par la cité d'Apollon.