Thèse soutenue

Les Comtes de Belin : fondation et ruine d'une ''maison'' : 1582-1706

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Auteur / Autrice : Elie Haddad
Direction : Michel Cassan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Limoges
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Limoges. Faculté des lettres et sciences humaines

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les comtes de Belin - dont l'histoire débuta en 1582, lorsque Jean-François de Faudoas-Sérillac épousa Renée d'Averton, une riche héritière du Maine, en relevant son nom et ses armes, et s'acheva en 1706 par l'extinction et la ruine de la lignée - n'ont laissé qu'une faible renommée. Ils sont principalement connus à travers la figure du premier d'entre eux, gouverneur de Paris pour le duc de Mayenne durant la Ligue, et celle de son fils aîné, François II d'Averton, patron de gens de théâtre et instigateur de la querelle du ''Cid''. Les érudits du Maine se sont intéressés à eux au XIXe et au début du XXe siècle. En les insérant dans une analyse familiale mobilisant les ressources de l'anthropologie de la parenté, cette étude s'attache à caractériser le fonctionnement des formes d'alliance et de transmission au sein de la noblesse des XVIe et XVIIe siècles commme un système à ''maisons''. La ''maison'' Belin devient alors un moyen d'interroger les pratiques de manipulation de la parenté, les conflits en son sein, la place qu'y tenaient les femmes - notamment les épouses et les veuves -, les formes de l'économie domestique et les liens de cette dernière au crédit. Son exemple permet également de reprendre les analyses des relations familiales, clientélaires et vassaliques en les articulant à la vie de la ''maison'' et à sa construction continuée, et en prenant en compte le poids de l'ensemble de ces éléments sur les engagements individuels. Le patronage littéraire est également réinscrit dans l'histoire sociopolitique des comtes de Belin. Au total, leur exemple ouvre des perspectives nouvelles sur les caractéristques sociales de la ''noblesse seconde'', ses évolutions, ses rapports au pouvoir monarchique, et sur les mécanismes qui rendaient possibles la ruine d'une ''maison'' nobiliaire au XVIIe siècle