Les zones humides : appropriations et représentations : l'exemple du Nord-Pas de Calais
Auteur / Autrice : | Marion Amalric |
Direction : | Jean-Jacques Dubois, Richard Laganier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Résumé
La géographie sociale appliquée à la thématique environnementale permet de mettre en perspective les représentations et l'appropriation des zones humides. Certes, les zones humides sont des géosystèmes qui présentent des caractéristiques biophysiques déterminantes. Mais elles sont également l'objet de politiques d'aménagement et de pratiques qui évoluent : les valeurs attribuées aux zones humides et les comportements adoptés à leur égard dépendent des acteurs, des lieux et des époques. L'étude diachronique des documents d'urbanisme et l'analyse de contenu des discours des acteurs permettent de mettre en évidence un décalage temporel et spatial entre les représentations et les pratiques. Sa répercussion porte non seulement sur l'appropriation paysagère mais aussi sur l'appropriation territoriale des zones humides. Elle revêt des dimensions sociales et spatiales qui se manifestent par des discontinuités. D'une part, le paysage '' stratifié'' présente des différences entre les paysages visibles, perçus et vécus. D'autre part, les territoires de zones humides n'ont pas de réalité dans les exemples étudiés. Cependant, les logiques d'acteurs sont une explication de ces discontinuités et l'intervention sur le jeu des acteurs est une façon d'aboutir à la prise en compte des zones humides dans nos sociétés. En ce sens, la participation est un outil qui permet le passage d'un mode de fonctionnement à un autre. Cette démarche repose sur l'établissement d'un projet. Le paysage-image ou '' paymage ''. C'est une notion prospective qui permet d'associer les dimensions géosystèmiques, politiques, économiques, sociales et psychologiques.