La musique et le public chez Mallarmé : l'influence de la musique allemande sur le poète français
Auteur / Autrice : | Tomooki Kuroki |
Direction : | Patrick Besnier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Le Mans |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université du Maine. Faculté des lettres et sciences humaines |
Résumé
J'aimerais analyser le fonctionnement du terme ''Musique'' dans la poétique de Mallarmé, surtout en mettant en relief l'idée de ''musique absolue'', dont ''l'apôtre'' est E. Hanslick, grand adversaire de R. Wagner, parce qu'il représentait ceux qui soutenaient ''la musique à programme''. Au 19e siècle en France, un certain nombre de poètes étaient intéressés par la symphonie ; mais c'est Wagner qui les influençait directement, le nom de Hanslick n'était pas connu. Pour sa part, Mallarmé reçut aussi l'idée de cette nouvelle musique à travers Wagner; mais il était jaloux de la puissance de la symphonie. Bien qu'il eût déjà perdu la Foi en Dieu, il tenta finalement de poursuivre un prototype de poésie en écoutant le chant sacré latin, dont la signification pour lui est incomprise du public. Or, la ''Musique absolue'' est en une relation forte avec l'apparition du grand public; rappelons-nous par exemple que les concerts populaires de Pasdeloup ont réussi à fasciner environ cinq mille personnes chaque soir dans les années 1860. On sait que l'apparition du grand public joue un grand rôle dans la poétique de Mallarmé. Pour analyser la ''Musique'' dans ses écrits, nous examinerons donc d'abord comment ce nouveau public a changé la société à la fin du 19e siècle. Pour se faire, nous faisons appel aux études de Benjamin qui analyse le changement de Paris provoqué par l'urbanisme d'Haussmann en examinant le mot, d'allégorie. Puis, nous traiterons les autres arts, l'art pictural, l'art dramatique ou l'art chorégraphique, au travers desquels le poète a tenté de comprendre ce que c'est la Musique.