Le théâtre religieux dans le Maine à la fin du Moyen Age : (c 1450-1550)
Auteur / Autrice : | Françoise Levillain-Angoulvant |
Direction : | Annie Renoux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Le Mans |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'histoire et d'archéologie médiévales (Le Mans) |
Autre partenaire : Université du Maine. Faculté des lettres et sciences humaines |
Mots clés
Résumé
L'étude du théâtre religieux dans le Maine à la fin du Moyen Âge permet une approche des mentalités religieuses des habitants de cette province. Il nous permet de découvrir la doctrine chrétienne enseignée et les comportements religieux. Comme dans le cas des prédications nous y trouvons une insistance marquée sur les péchés et leurs conséquences et, sur la scène, le spectateur voit le diable emporter l'âme des pécheurs en enfer. Si le noble tient une place importante parmi les personnages, les femmes et les marginaux ne sont pas oubliés. À la lecture des textes joués nous découvrons aussi les peurs et les angoisses de la population confrontée à la mort, aux calamités et aux guerres, et nous constatons comment elle savait les dépasser que ce soit par le secours de la religion ou du surnaturel, mais aussi en pratiquant un certain humour. La mise en scène des supplices infligés au Christ ou aux martyrs est l'indice d'une société violente qui semble regarder ces spectacles avec une certaine fascination. Après les décennies de crise des XIve et XVe siècles, ce théâtre se développe alors que s'amorce puis s'épanouit la reconstruction dans la province. Durant cette période, la production artistique rejoint les mêmes préoccupations existentielles et les peintures murales des églises de campagne sont la preuve de la protection que l'on demandait aux saints dont le théâtre permettait de connaître la vie.