La femme serpent : étude d'un mythe fondateur dans le Moyen âge occidental et précolombien
Auteur / Autrice : | Genoveva Vargas-Solar |
Direction : | Philippe Walter |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Université Stendhal (Grenoble ; 1970-2015) |
Mots clés
Résumé
Cette thèse présente une étude du mythe du serpent féminin comme un mythe des origines. Le Moyen âge et l'époque précolombienne ont produit de nombreux serpents masculins et féminins. Dans ces cultures, le serpent féminin s'affirme comme un symbole de totalisation : ses domaines correspondent à des espaces mythiques. Cette figure est portée par le folklore et par des textes littéraires (légendes ou romans) qui racontent l'origine d'un nouvel ordre social dont le pouvoir est légitimé à travers un être surnaturel. Ces textes pourraient cacher une des leçons d'un mythe des origines qui voit dans le serpent féminin une sorte de mère cosmique de l’espèce humaine. A partir de l'idée d'universalité et d'atemporalité du serpent féminin, nous comparerons des figures diachroniques qui s'intègrent dans un imaginaire collectif constitutif des cultures et des moments historiques, en apparence disjoints, mais qui convergent dans l'espace et le temps de l'imaginaire universel. Mélusine (fée du moyen âge) et Tonantzin (déesse précolombienne) constituent le point de départ de notre étude qui considère aussi des serpents féminins issus des civilisations orientale, hindoue et judaïque en vue de définir sur la longue durée la permanence d'un archétype modulé selon les cultures et les moments socio-historiques.