L'Eglise catholique et les églises dans le régime français de laïcité
Auteur / Autrice : | Anne Perrin |
Direction : | Jean Baubérot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences religieuses |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses (Paris) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans le régime français de laïcité, quatre types d'acteurs sont impliqués dans la gestion des églises catholiques : les usagers, les élus, les fonctionnaires de l'Etat (ministère de la Culture) et les agents de l'Eglise catholique. Chacun a ses propres intérêts dans les choix de construction, de restauration, d'entretien, d'aménagement, d'embellissement. En étudiant ces points de vue et la manière dont ils interfèrent dans la pratique, on découvre des relations d'offre et de demande qui se croisent autour de ces édifices. Cette étude nous conduit à une analyse de la position du catholicisme dans la société française en termes d'élément de religion civile : L'incertitude structurelle de notre société de l'ultramodernité crée un besoin de sens toujours renouvelé. De ce fait, les individus comme la société dans son ensemble demandent aux différentes ressources de sens déjà présentes dans la société de donner aux valeurs sociales communes un fondement transcendant. Or, la capacité du catholicisme à célébrer les événements publics ou privés, à incarner (pour une part) l'identité nationale en tant qu'héritier d'un patrimoine artistique et culturel commun, et même en tant qu'il est lui-même un patrimoine culturel commun, lui donne une grande pertinence comme pourvoyeur de sens. Il peut être un des référents transcendants des valeurs qui fondent la société (les droits de l'homme), dans une configuration pluraliste à dominante catholique, même s'il n'atteste pas la morale commune sur tous les points (morale sexuelle en particulier)