Thèse soutenue

Caractérisation et analyse de la durabilité de la résistance de deux lignées de blé au virus PAV de la jaunisse nanissante de l'orge

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Auteur / Autrice : Florian Chain
Direction : Emmanuelle Jacquot-Plumey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie et agronomie
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Rennes, Agrocampus

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La jaunisse nanissante de l'orge (JNO) est une grave maladie des céréales causée par un complexe d'espèces virales (B/CYDV, Luteoviridae) transmis par pucerons sur le mode persistant et dont l'espèce BYDV-PAV est majoritaire en France. Afin de proposer une alternative à la stratégie de lutte actuelle basée sur des traitements aphicides, deux gènes de résistance provenant de Thinopyrum intermedium ont été introduits dans le blé pour obtenir les lignées Zhong Zh et TC 14. Leurs capacités à limiter la progression de l'infection d'isolats de BYDV-PAV ont été évaluées à l'aide d'essais de suivi d'infection. Elles présentent des caractéristiques de résistance partielle et pourraient altérer le transport à distance des particules virales dans la plante. Par ailleurs, leurs durabilités de résistance ont été analysées en conditions contrôlées. Une centaine de passages en série a permis de forcer la réplication d'un isolat de BYDV-PAV dans chacune des lignées. Les isolats issus de passages en hôte résistant contournent les résistances dès le passage 5 et induisent des dégâts plus importants que les isolats de référence sur hôtes résistants et sensibles. Les isolats issus des passages en série ont ensuite été testés en conditions naturelles afin de vérifier la stabilité de leurs propriétés. Les résultats de 3 années d'essais en champ confirment que les isolats issus de passages en série sur Zhong ZH ou sur TC14 induisent des pertes de rendement plus importantes que les isolats de référence. En conclusion les deux gènes peuvent être contournés. Néanmoins leur exploitation pour l'amélioration du blé contre la JNO peut être poursuivie. En effet, les conditions écologiques rencontrées par le virus dans la nature (alternance d'hôte obligatoire) diffèrent de celles des essais en laboratoire et pourraient ralentir le contournement. Enfin l'association des gènes dans une lignée permettrait d'obtenir une résistance plus forte et plus durable que celles qu'ils procurent pris isolément.