Dimorphismes sexuels de taille corporelle : des adaptations meurtrières? : les modèles de la biologie évolutive et les silences de l'écologie comportementale humaine
Auteur / Autrice : | Priscille Touraille |
Direction : | Françoise Héritier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie et anthropologie sociale |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Une différence de taille moyenne entre hommes et femmes est présente chez les humains comme chez de nombreux mammifères. L'étude critique détaillée des hypothèses fournies par la biologie pour expliquer d'une part ce qui a pu favoriser des mâles de grande taille, d'autre part ce qui a pu favoriser des femelles de petites taille met en évidence la faiblesse de représentations classiques de la question en ce qui concernel'éspèce humaine. Associant des considération de génétique mais aussi d'écologie, de paléontologie humaine, de nutrition et d'anthropologie sociale, entre autres, l'hypothèse est avancée selon laquelle l'inégal accès aux ressources pour les femmes sous l'influence des systèmes de genre peut constituer une force sélective sur la stature en termes d'évolution génétique. Cette thèse montre en quoi le résultat est néfaste à l'espèce humaine, balayant ainsi les hypothèses adaptationnistes appliquées à la culture.