Thèse soutenue

Contrôle de la ponte ovulaire chez l'huître creuse Crassostrea gigas : utilisation du modèle Sepia officinalis pour la caractérisation de peptides régulateurs

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Auteur / Autrice : Benoît Bernay
Direction : Joël Henry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie, biologie des organismes, interactions
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Caen

Mots clés

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Résumé

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Si l'influence des paramètres environnementaux sur la physiologie de l'huître creuse C. Gigas a fait l'objet de nombreuses études, les acteurs moléculaires internes sont encore mal connus. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés au contrôle peptidergique de la ponte ovulaire. Afin de caractériser chez l'huître creuse des peptides impliqués dans la régulation de cette étape, la seiche S. Officinalis a été utilisée comme modèle. Dans un premier temps, des peptides régulateurs ont été recherchés chez la seiche, par une approche originale de type peptidomique. Celle-ci a permis de caractériser onze nouveaux régulateurs ovariens qui se répartissent, sur le plan structural, en deux familles : les SepCRPs (Sepia Capsule Releasing Peptides) et les OJPs (Ovarian Jelly Peptides). Libérés par les ovocytes dans les voies génitales, ils participent au stockage des ovocytes avant la ponte et à la sécrétion de la capsule externe de l'œuf. Dans un deuxième temps, des peptides apparentés aux peptides de seiche ont été recherchés chez l'huître. Cette stratégie n'ayant pas aboutie, l'utilisation d'un bioessai basé sur les contractions de l'oviducte de seiche a permis d'identifier le premier peptide régulateur impliqué dans l'émission des ovocytes chez l'huître creuse : PIESVD. Ce peptide module spécifiquement les contractions du muscle adducteur chez les femelles matures, contractions qui sont à l'origine de l'évacuation des ovocytes dans le milieu environnant. Parallèlement, l'APGWamide a été identifié dans les produits génitaux mâles chez la seiche et chez l'huître par analyse du peptidome. Ce neuropeptide module le transport des ovocytes chez ces deux espèces. Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour les écloseries commerciales et expérimentales, en particulier pour l'isolement des femelles matures en vue de manipulations génétiques et fécondations in vitro.