Pollution d'un littoral par fiouls lourds : Etude de l'influence des paramètres environnementaux sur la persistance et l'évolution chimique du polluant
Auteur / Autrice : | Ronan Jézéquel |
Direction : | Michel Moan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Brest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'expérience montre que les déversements de fiouls lourds sont parmi les plus difficiles à combattre. Leur persistance ainsi que leur évolution chimique a été étudié au travers d'expérimentations entreprises à différentes échelles ainsi que lors du suivi, en situation réelle, de la dégradation naturelle du fioul lourd de l'Erika persistant sur le littoral atlantique. L'adhérence des fiouls lourds est d'autant plus importante et sa remobilisation vers la colonne d'eau, d'autant plus lente, que le produit est visqueux. La porosité du substrat ralenti la remobilisation par absorption du produit tandis que la rugosité entraîne l'adhérence d'une quantité supplémentaire de produit néanmoins remobilisés sous l'action des vagues. L'abondance des composés aromatiques confère à ce produit, une sensibilité aux rayonnements solaires. Le fioul exposé au soleil est sujet à une remobilisation par action abrasive des sédiments dans la colonne d'eau. La présence d'organismes vivants (Elminius Modestus) sur les substrats entraîne une augmentation de la quantité de produit adhérant et une accélération du processus de biodégradation et un ralentissement de la photo-oxydation. Un indice de vieillissement a été défini à l'aide des résulats expérimentaux et utilisé, en situation réelle, dans le but de déterminer les paramètres environnementaux influents sur les processus de dégradation. Cinq années après le naufrage de l'Erika, la dégradation totale du fioul est de 50 % pour les environnements exposés au soleil : il se présente sous la forme de plaques bitumeuses caractérisées par l'importance de la fraction polaire. Pour les sites non exposés au soleil, la dégradation n'excède pas 16 %.