Déstabilisation d’ondes mixtes de Rossby-gravité équatoriales par interactions non-linéaires verticales : application aux jets équatoriaux profonds
Auteur / Autrice : | Marc d' Orgeville |
Direction : | Lien Hua |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Océanographie physique |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Brest |
Mots clés
Résumé
La circulation équatoriale profonde est dominée par d’intenses courants zonaux de direction alternée sur in verticale, les jets équatoriaux profonds (JEP). Les JEP sont caractérisés par un mode vertical aigu, une grande cohérence zonale et une dynamique fondamentalement non-linéaire. L’océan équatorial profond est également marqué par une variabilité méridienne intra-saisonnière de grande échelle verticale, correspondant à des ondes mixtes de Rossby-gravité (OMRG). L’objet de cette thèse est d’étudier comment des ondes OMRG peuvent transférer leur énergie à des écoulements zonaux, afin de proposer une explication des JEP. Le cas de I’OMRG zonalement symétrique est tout d’abord développé analytiquement et numériquement. Cette onde est sujette à une instabilité paramétrique-inertielle mettant en jeu une interaction résonante avec deux modes libres d’échelle verticale plus petite. La croissance puis le déferlement de ces perturbations mènent à la formation d’un courant zonal barotrope. Le cas d’OMRG zonalement variables est ensuite exploré numériquement dans un canal équatorial. Une onde d’échelle zonale longue à intermédiaire prend également part à une triade résonante, alors qu’une onde courte développe une instabilité verticalement localisée. Ces deux déstabilisations mènent à la formation de jets zonaux de modes baroclines élevés. La transition entre ces deux mécanismes est fonction de l’équivalent équatorial M du paramètre de Gill (1974) pour la stabilité des ondes de Rossby de moyenne latitude. L’impact d’OMRG sur la circulation zonale équatoriale est enfin étudié numériquement dans un bassin équatorial. En fonction de M et de la taille du bassin, leur déstabilisation peut aboutir à jes jets zonaux de modes baroclines 4 à 8 fois plus aigus que celui du forçage. Le comportement basse-fréquence de ces jets correspond alors à des modes de bassin équatorial et leurs caractéristiques spatiales et dynamiques sont compatibles avec les observations des JEP.