L'imaginaire lumineux : un corps de l'image entre fiction et documentaire : le style kubrick
Auteur / Autrice : | Bertrand Girardi |
Direction : | Martine Joly |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’image, qu’elle soit picturale, photographique ou bien encore cinématographique, télévisuelle ou numérique, doit composer avec l’élément lumière. Cependant, il n’est pas question de considérer la lumière dans l’image sans faire appel à sa représentation matérialisée : le lumineux. En effet, une fois impressionnée dans le cadre, la lumière devient la réalité de l’image, un corps, c’est-à-dire une luminosité transitoire, comme une émanation entre présence et absence. Il est alors possible de constater, en suivant différents styles cinématographiques, soit un lumineux factuel, soit un lumineux d’éclairage. Ces deux grands corps lumineux appartiennent à un même objet ou sémème (le lumineux), et constituent un nouveau foyer dans l’espace de la réception. Le lumineux et son ombre peuvent-ils être d’une quelconque utilité dans la distinction complète entre fiction et documentaire ? La mise en analyse du lumineux dans les films de Stanley Kubrick propose de lire le film de fiction sous un nouveau jour, et d’appréhender le film documentaire selon de nouveaux critères. Le spectateur peut y gagner un regard neuf sur le langage filmique. De plus, la mise en avant du corps lumineux comme signe langagier de l’image soulève l’importance de l’imaginaire dans la réception du discours filmique. Prendre conscience, au travers d’une perception du lumineux, d’un rapport plus ou moins fort avec la réalité ou l’imaginaire peut aider à une meilleure connaissance du monde (mental, imaginaire ou physique).