Thèse soutenue

Patrons de réponse du phytoplancton à la variabilité des facteurs abiotiques dans un étang méditerranéen hypereutrophe : succès écologique de Planktothrix agardhii (ex Gom. ) Anagn. & Kom. (cyanoprocaryote) dans un écosystème saumätre

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Auteur / Autrice : Nicolas Chomérat
Direction : Arlette Cazaubon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie. Hydrobiologie. Phycologie
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Aix-Marseille 3

Résumé

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L'Etang de Bolmon, écosystème saumâtre méditerranéen du sud de la France, connaît une forte anthropisation du bassin versant de son tributaire, la Cadière, conduisant à son hypereutrophisation. Il subit une influence marine, via l'Etang de Berre, peu marquée dans le temps et l'espace. Les teneurs élevées en phosphore et azote caractérisent bien le stade hypereutrophe. Du fait de la faible rofondeur et des forts vents dominants, cet étang est polymictique, ce qui augmente la disponibilité des nutrilites dans la colonne d'eau. En conséquence, la biomasse phytoplanctonique est très élevée et les cyanoprocaryotes dominent le peuplement de façon pérenne. La diversité est faible, le peuplement peu riche et relativement homogène à l'échelle de l'étang. Cependant, une analyse de la richesse taxinomique à différentes échelles montre l'importance des apports d'eau salée, qui augmentent ponctuellement la richesse et expliquent le nombre de 180 taxons recensés au cours des 19 mois d'étude. La dynamique saisonnière des espèces dominantes se caractérise par une succession : Planktothrix agardhii-Chroococcales-Pseudanabaena-P. Agardhii, ce qui est typique de tels milieux en région méditerranéenne. La dominance hivernale et printanière par l'espèce dulçaquicole P. Agardhii s'explique, vraisemblablement, par les fréquents brassages et une turbidité élevée. Cette espèce tolère de faibles variations de la salinité, ce qui a pu être démontré en conditions expérimentales. Bien que souvent mentionnée comme productrice de microcystines hépatotoxiques, cette espèce n'a manifesté aucune toxicité. Du point de vue physico-chimique et biologique, le fonctionnement de l'Etang de Bolmon correspond remarquablement bien à celui d'un milieu paralique très confiné, en référence au concept de Guélorget et Perthuisot (1992).