Etude de deux nairovirus de la famille des Bunyaviridae, virus Hazara et virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo : induction et analyse de la résistance antivirale liée à un phénomène de résistance dérivée du pathogène dans les cellules de tiques et développement d'outils moléculaires pour le diagnostic
Auteur / Autrice : | Stephan Garcia |
Direction : | Michèle Bouloy, Daniel Garin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Maladies transmissibles et pathologies tropicales |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Résumé
Ce mémoire présente les études que nous avons réalisées sur deux nairovirus, le virus Hazara et le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHFV). Nous avons utilisé le réplicon du virus de la forêt de Semliki pour induire un mécanisme de résistance dérivée du pathogène contre le virus Hazara dans les cellules de tiques. Nous avons montré que cette résistance est liée à un phénomène d'interférence par ARN, induit dans les cellules de tiques et nous avons détecté deux marqueurs de l'interférence, une activité ribonucléasique et des ARN de 21-24 nucléotides (siRNA) spécifiques. Nous avons également mis au point un système original de gène rapporteur permettant l'induction de l'interférence par ARN dans des cellules de tiques pour étudier des suppresseurs viraux. Dans la dernière partie, nous avons abordé les méthodes de diagnostic de l'infection par le CCHFV. Nous avons mis au point deux nouvelles méthodes de diagnostic d'une infection. L'une repose sur l'utilisation d'un antigène recombinant et l'autre sur la quantification en temps réel des acides nucléiques viraux. Nous avons validé l'efficacité de l'antigène recombinant pour la détection d'anticorps spécifiques dans des sérums de patients et d'animaux d'Iran et nous avons montré que cette méthode est aussi sensible et spécifique que celle utilisant un antigène natif inactivé produit dans des cellules infectées