Autour des cathédrales provençales : les livres et les bibliothèques (fin XIIIème siècle-1530)
Auteur / Autrice : | Céline Giordano |
Direction : | Yves Esquieu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie et Histoire de l'Art |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dès leur origine les cathédrales et leurs dignitaires ont eu besoin de livres, que ce soit pour la célébration du culte, la gestion des âmes de leurs fidèles ou la gestion de leurs biens temporels. A partir d'un corpus riche de plus de 200 textes d'archives et d'une centaine de manuscrits parvenus jusqu'à nous, il est proposé dans cette étude une histoire du livre et des bibliothèques dans le milieu cathédral - des cathédrales elles-mêmes, des évêques et des chanoines -, des provinces ecclésiastiques d'Aix et Arles, de la fin du XIIIe siècle à 1530. Bien que la documentation ne nous offre qu'une vision parcellaire et qu'elles semblent moins conséquente que celles du Nord de la France, il apparaît que les bibliothèques des cathédrales provençales étaient largement tournées vers la liturgie. En revanche, les bibliothèques possédées en propre par les chanoines et les évêques étaient plus diversifiées et traduisaient leurs parcours universitaire et professionnel, ainsi que, pour certains d'entre eux,leurs goût personnels. Au Moyen Age, et d'autant plus dans le milieu qui nous préoccupe, le livre était paré d'une aura particulière due à sa symbolique au sein d'une religion basée sur l'Ecriture, à son mode de fabrication long et peu productif ou encore à sa valeur intrinsèque. De fait, les livres étaient l'objet de soins constants et de soucis de conservation. Pour ce qui est de l'enrichessement des fonds, les cathédrales elles-mêmes ne semblent pas avoir mené de politique concertée, se contentant le cas échéant de faire copier de nouveaux livres liturgiques. En revanche, les chanoines et les évêques commandaient, achetaient ou vendaient des livres neufs ou d'occasion, que ce soit en vase clos, au sein des cathédrales lors de ventes aux enchères par exemple, ou auprès de libraires et d'artisans laïcs qui avaient fait d'Avignon la capitale provençale du livre. Construite autour de cinq chapitres thématiques, cette recherche propose d'aborder le livre dans sa globalité et sous tous ses aspects : tant comme objet de collection, de commerce, de Savoir ou comme produit issu d'une activité artisanale ou proto-industrielle.