Thèse soutenue

Une approche de la magie dans le monde phénicien et punique : iconographies, interrogations, interprétations, origines

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Raya Ben Guiza
Direction : Jean-Paul Morel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie et préhistoire
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011)

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

Le sujet de la thèse s'intitule ''Une approche de la magie dans le monde phénicien et punique : iconographies, interrogations, interprétations, origines''. Nous proposons une approche inédite des pratiques magico-religieuses des Puniques en nous appuyant sur un corpus archéologique, comprenant des objets du petit mobilier funéraire, tels que des amulettes, des tablettes, des masques, ainsi que des inscriptions et des informations fournies par la littérature classique. La problématique s'inscrit dans une période allant du début du VIIIe à la fin du IIe s. Av. J. -C. Elle couvre la Méditerranée de la côte levantine, Liban et Palestine, à la péninsule ibérique en s'arrêtant particulièrement à Carthage en Tunisie, Tharros en Sardaigne et à Puig des Molins en Espagne. L'étude des amulettes puniques a permis de mettre en relief des traits iconographiques constants, faisant ressortir des fortes influences égyptiennes et orientales dans la production d'objets puniques à caractère magique. Le succès de nombreuses amulettes phénico-puniques à l'effigie de divinités étrangères à leur propre panthéon, invite à s'interroger sur l'existence de probables ''interpretatio Phoenicia et Punica'', en particulier celle de Sekhmet en Astart. L'épigraphie et notamment certaines inscriptions funéraires, et votives ont fourni des indices complémentaires sur les acteurs de la magie, la nature de leurs activités, leur rapport avec les cultes ''officiels'' et la place qu'ils occupaient dans la société. L'observation des amulettes dans différents contextes domestique, votif, et surtout funéraire, permet de mettre en évidence quelques traits constants. Ce qui permet d'envisager sous un autre jour les pratiques magico-religieuses dans la société punique. En effet, il y a tout lieu de penser que les Puniques ont dépassé le simple emprunt stylistique pour envisager une adaptation partielle d'un rituel funéraire magique égyptien.