L' eau, le vin et l'ivresse dans le théâtre européen des années trente
Auteur / Autrice : | Marie Delbos-Janet |
Direction : | Élisabeth Rallo Ditche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres modernes |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis ''Les Bacchantes'' d'Euripide, Dionysos incarne l'inattendu au théâtre. Surgissant brusquement, il stimule les désirs secrets, rappelle la nécessité de les vivre pour exister individuellement : le dionysisme propose une pratique du collectif, équilibrant la notion de l'individuel, fondamentale à la cohésion sociale. L'ivresse, protéiforme, permet d'accèder à cette union. Dans le théâtre du XXe siècle se manifestent l'impossibilité d'accepter un collectif tolérant et la tendance à réprimer, souvent fatale pour l'individu. Claudel, Giraudoux, Garcia Lorca et Boulgakov ont mis en scène des aspects de cette ambivalence explosive entre individuel et collectif. L'analyse des discours montre l'importance du vocabulaire et inversement du silence dans un monde aux totalitarismes émergeants. Sublimation des désirs ou transcendance amènent le personnage à dépasser ses propres limites et souvent sa frustration, l'aidant parfois à atteindre l'union avec Dieu, ou la paix de l'esprit.