Thèse de doctorat en Sociologie
Sous la direction de Jean Samuel Bordreuil.
Soutenue en 2005
à Aix-Marseille 1 , en partenariat avec Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) (autre partenaire) .
Ces dix dernières années, Marseille a été promue par la presse spécialisée au rang des "villes rap et ragga" comme haut lieu de la scène musicale française. Cette vitalité créative de la cité phocéenne tient-elle seulement à une sur-représentation médiatique ou bien s'enracine-t-elle profondément dans la ville ? Ce travail de thèse, à mi-chemin entre sociologie urbaine et sociologie de l'art, explore la corrélation entre l'émergence de genres musicaux, la constitution de mondes de la musique et la ville comme scène de ces engagements sociaux et musicaux. Sur la base d'un travail de terrain (entretiens avec nombre des acteurs de cette scène, observation participante, données quantitatives et d'archive), l'analyse porte tout autant sur l'élaboration collective du contenu musicologique de ces musiques que sur la texture urbaine et sociale de ces genres musicaux. L'hypothèse centrale de la thèse est que, loin d'être au sens strict la production symbolique d'un "champs social" ou celle de "cultures urbaines", les genres musicaux pris ici en référence sont le produit émergent de la mise en réseau de trois plans de réalité : celui des interactions et de leurs hommes, celui des réalités matérielles et de leur inter-objectivité et celui des "passions" et de leur inter-subjectivité. Le travail progressif de "cadrage" de ces trois plans de réalité est alors l'élément constructif de ces genres musicaux en tant que phénomènes sociaux.
Gleaners of sound and their musical paths
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