Thèse de doctorat en Anthropologie
Sous la direction de Christian Bromberger.
Soutenue en 2005
à Aix-Marseille 1 , en partenariat avec Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) (autre partenaire) .
Au cours de la guerre qui a eu lieu en Bosnie-Herzégovine de 1992 à 1995, la ville de Mostar a subi une division entre Bosniaques, confinés dans la partie "est", et Croates dans la partie "ouest", alors que la majorité des Serbes ont fui. En même temps que les habitants quittaient leur ville, l'arrivée massive de déplacés bosniaques et croates, principalement issus du monde rural, a profondément modifié la structure ethnique de Mostar. La séparation ethno-nationale s'est répercutée à tous les niveaux de l'organisation (politique, administratif, médical, scolaire, judiciaire, etc. ) impliquant la duplication de toutes les institutions ainsi qu'une modification des pratiques et des représentations de l'espace urbain par les habitants. Les conflits identitaires entre Bosniaques et Croates génèrent une profusion de symboles et s'expriment sous forme de revendications du territoire et de l'autochtonie que chaque communauté légitime en instrumentalisant l'histoire mythique, la mémoire et la langue. Des éléments culturels communs et des communautés minoritaires subsistent toutefois, malgré les tentatives des nationalistes d'édifier des barrières ethniques infranchissables. Cette recherche analyse d'un point de vue ethnologique l'utilisation du symbolisme par les mouvements nationalistes dans le contexte de conflits identitaires et leur impact immédiat sur le quotidient des habitants.
Mostar, the bridge in the Neretva : ethnological analysis of identity conflicts between Bosniaks and Croats in Mostar in the post-war period
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