Le traitement des déchets ménagers à l'épreuve du développement durable en France
Auteur / Autrice : | Jean Reynaud |
Direction : | Gérard Richez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Provence. UFR des sciences géographiques et de l'aménagement |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Frontière entre l'intimité et l'espace public, le déchet, exclusion de la chose séchue de la zone de vie, a une valeur symbolique. Longtemps mode de traitement essentiel de ces déchets ménagers, la décharge, à l'écart des agglomérations, ne doit plus recevoir maintenant que les déchets ultimes ne pouvant plus être valorisés. Si réduire le volume de sa poubelle en donnant aux objets une durée d'utilisation correspondant à leur durée de vie est une action individuelle encore peu développée, il faut donc diminuer industriellement le volume des déchets collecté : récupérer au mieux les ordures, les recycler et les composter, ou réduire le poids par des techniques d'incinération. En première partie, l'étude de l'importance respective des modes de traitement en France en 2000 introduit l'implantation des équipements, transférés des espaces marginaux dévalorisés vers les villes. L'interaction des différents acteurs et leur volonté, facteur prépondérant de l'aménagement, inspirée par le principe de précaution, devrait permettre de développer des filières soucieuses de réduire la dégradation de l'environnement, la diffusion de produits toxiques et de ménager les ressources non-renouvelables pour préserver et perpétuer notre planète suivant les critères du développement durable. Si aucune technique n'est exempte de pollution, les modes de traitement par brûlage, de plus en plus contestés, vont être soumis, en troisième partie, à ces critères et comparés aux actions de récupération. Au de-là des plans départementaux de traitement dont la pertinence reste à démontrer , trois situations locales, en Saône-et-Loire dans la communauté urbaine de Lille et les Bouches-du-Rhône, initiées par la logique économique globale de projets d'équipements existants, engendrent, en influant sur les rapports humainset le cadre de vie, des dynamiques qualitatitives enclenchées par les différents acteurs, éléments d'une géographie des comportements.