Anomalies chromosomiques et profils d'expression génique dans les hémopathies malignes : modèles des syndromes myéloprolifératifs et de la maladie de Hodgkin
Auteur / Autrice : | Pascal Trempat |
Direction : | Pierre Brousset |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie - Santé. Biotechnologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Résumé
Les études des anomalies chromosomiques survenant dans les leucémies ont démontré leur utilité pour préciser le diagnostic, évaluer le pronostic et développer de nouvelles stratégies thérapeutiques. Dans cet objectif, nous avons caractérisé une nouvelle translocations réciproques et isolées, la t(4;22)(q12;q11) dans un syndrome myéloprolifératif. Elle juxtapose le gène breakpoint cluster region (BCR) et le gène platelet-derived growth factor a receptor (PDGFRa), un récepteur tyrosine kinase, créant un gène hybride BCR-PDGFRa. L'analyse de notre cas a révélé la fusion du domaine d'oligomérisation de BCR et du domaine tyrosine kinase du PDGFRa. Les domaines d'oligomérisation miment l'activation physiologique de PDGFRa par son ligand et entraînent une transactivation constitutive de ce récepteur. L'imatinib inhibe, in vivo, Abelson mais aussi d'autres tyrosine kinases. In vitro, l'imatinib est également capable d'agir sur PDGFRa. Sur la base des ces données, nous avons décidé de traiter le patient par cette molécule. Ce traitement s'est révélé efficace puisque, sous glivec seul, il a permis en 6 semaines une réponse hématologique complète. La maladie de Hodgkin (MDH) est un lymphome malin constitué de cellules caractéristiques (cellules de Reed Sternberg) qui présente dans 15 à 20% des cas une évolution péjorative et échapper aux traitements conventionnels. Notre objectif a donc été de caractériser un profil d'expression de gènes spécifiques des évolutions péjoratives de maladie de Hodgkin. Pour cela, deux méthodes complémentaires, l'hybridation soustractive suppressive (SSH) et les puces à ADN, ont été envisagées. La SSH nous a permis d'isoler dans les cas péjoratifs des gènes impliqués dans la régulation négative de l'apoptose (DAD1 et Humanine). La technique des puces à ADN, a permis d'obtenir des profils d'expression. Le groupe de patients ayant une amélioration clinique favorable surexprime des molécules pro-apoptotiques (Bax, Bid, caspase 6 et 8), de récepteurs de mort cellulaire et leur ligand [TRAIL, DR4 (TRAILR1), DR5 (TRAILR2)]. . .