Caractérisation des différentes sous-unités des récepteurs nicotiniques neuronaux chez l'abeille Apis mellifera
Auteur / Autrice : | Steeve Hervé Thany |
Direction : | Monique Gauthier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie. Neurosciences. Neurobiologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Résumé
Nous avons cloné cinq sous-unités différentes des récepteurs nicotiniques neuronaux chez l'abeille Apis mellifera. Ces sous-unités ont été nommées Apia2, Apisa3, Apisa4, Apisa7-1 et Apisa7-2 à partir d'une homologie de séquences avec les sous-unités a des récepteurs nicotiniques neuronaux humains. La comparaison de ces séquences avec les séquences clonées chez d'autres insectes montre que: (1) la nomenclature attribuée aux sous-unités clonées chez les insectes n'est pas cohérente avec l'homologie de séquences. (2) On peut regrouper les sous-unités clonées dans différentes sous-familles en fonction de l'homologie de séquences. La distribution de ces cinq sous-unités au cours de différents stades de développement a été étudiée par hybridation in situ. Les résultats obtenus montrent que les ARNm correspondants à quatre au moins des cinq sous-unités sont progressivement exprimés au cours du développement. Au stade adulte, les ARNm sont exprimés dans différentes structures du cerveau. Compte tenu du nombre de sous-unités clonées et du nombre de combinaisons possibles pour former un récepteur fonctionnel, nos résultats suggèrent fortement l'existence de plusieurs récepteurs nicotiniques différents chez l'abeille. D'autre part, l'analyse du génome de l'abeille suggère l'existence d'au moins une dizaine de gènes codant pour des sous-unités des récepteurs nicotiniques neuronaux. A partir de la caractérisation moléculaire des sous-unités, nous avons développé la technique d'oligonucléotides antisens. Des oligonucléotides antisens spécifiques des sous-unités Apisa2 ou Apisa3 ont été injectés in vivo chez des abeilles au cours d'un conditionnement olfactif du réflexe d'extension du proboscis. Les résultats préliminaires obtenus montrent que l'inhibition de l'expression des sous-unités Apisa2 et Apisa3 induit une perturbation des performances en rappel à 24 heures et 48 heures respectivement. Ces résultats préliminaires montrent l'intérêt de cette technique pour étudier le rôle des récepteurs nicotiniques dans les phénomènes mnésiques.