Une étude sur les modes de raisonnement des étudiants en physique actuelle : Formation et développement du contenu conceptuel : du sensoriel au catégoriel et des particules aux phénomènes
Auteur / Autrice : | Kemal Yurumezoglu |
Direction : | Michèle Kirch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation. Didactique des sciences |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La thèse analyse les modes de raisonnement et de perception sur un certain nombre de concepts-clés (énergie, matière, atome, lumière. . . ) de la science moderne chez les étudiants, futurs enseignants des disciplines scientifiques. Quelle est la représentation scientifique du monde qu'expriment ces futurs enseignants, à partir des connaissances qu'ils ont acquises ? Ces connaissances sont-elles effectivement propres à construire une vision du monde réel pour eux-mêmes et pour leurs élèves ? On s'intéresse en particulier à la relation entre le monde macroscopique et le monde microscopique, le monde connu et le monde inconnu et aux passages éventuels du sensoriel au catégoriel. L'étude auprès des élèves - professeurs a été conduite en France et en Turquie, elle est complétée par une étude auprès d'élèves de lycée et d'étudiants de 1er cycle universitaire ; elle se compose d'une enquête de terrain par questionnaires et d'entretiens d'approfondissement. Les résultats montrent que les modes de raisonnement et de perception employés par les étudiants/élèves autour des concepts des sciences actuelles ne sont pas compatibles avec les types de pensée développés au cours de la construction des savoirs scientifiques. Cette incompatibilité produit des difficultés pour l'acquisition et la construction des savoirs scientifiques. L'articulation entre les systèmes de pensée et de perception, et l'existence de raisonnements probabiliste et conditionnel soutenus par des expériences nous rapprocherait de la vraie logique de la construction des savoirs scientifiques. Ce “bricolage” entre les deux systèmes permettrait de réduire des distances éventuelles entre les deux modes de raisonnement et de connaissances (scientifique et non-scientifique) qui coexistent dans la structure intellectuelle des individus.