Sur quelques modèles animaux de neuropathies périphériques
Auteur / Autrice : | Caroline Mignard |
Direction : | Philippe Poindron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du vivant |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Résumé
Les neuropathies périphériques sont des maladies neuromusculaires très fréquentes. Elles se caractérisent par une atteinte motrice plus ou moins sévère, par des troubles sensitifs, par une aréflexie, une atrophie des territoires musculaires innervés par les nerfs malades et par des troubles neurovégétatifs. Les causes des neuropathies sont diverses. La maladie peut avoir une origine métabolique (diabète), toxique (médicaments), carentielle (carence en vitamine B1), infectieuse (maladie de Lyme), inflammatoire (syndrome de Guillain-Barré) ou héréditaire (maladie de Charcot Marie-Tooth). A ce jour, le traitement des neuropathies est limité au soulagement symptomatique des paresthésies et de la douleur. Dans le cadre de l'activité de la société Neurofit, l'objectif de ce travail a été de développer des modèles animaux de neuropathies périphériques pour la détection de nouvelles molécules thérapeutiques. Nous nous sommes intéressée à la validation de (a) 2 modèles de neuropathies induites par l'administration d'agents antimitotiques, la vincristine et le cisplatine ; (b) d'un modèle de neuropathie diabétique et (c) d'un modèle de neuropathie traumatique, induite par lésion mécanique du nerf sciatique. Diverses techniques sont mises en œuvre pour valider ces modèles animaux. Ainsi les animaux sont soumis à des épreuves comportementales, à des examens électrophysiologiques et une analyse histologique du nerf sciatique. Les résultats montrent que les modèles animaux établis répondent aux 3 critères de validation d'un modèle animal de pathologie humaine : (a) l'isomorphisme (symptômes communs), (b) l'homologie (causes similaires) et (c) la prédictivité (amélioration des symptômes par un traitement de référence). En l'absence de véritable traitement de ce type, le critère de prédictivité a été vérifié par l'utilisation de 4-méthylcatéchol, connu pour être un inducteur de NGF. Les modèles animaux de neuropathies périphériques ainsi caractérisés constituent aujourd'hui un véritable outil de recherche pré clinique ; et l'action neuroprotectrice du 4-méthylcatéchol dans des atteintes nerveuses sensitives et/ou motrices, d'origine toxique, métabolique ou traumatique est prouvée.