Thèse soutenue

Mécanismes cellulaires et moléculaires de l'absorption intestinale au cours du jeûne et après réalimentationTitre

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Auteur / Autrice : Caroline Habold
Direction : Yvon Le Maho
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du vivant
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Strasbourg 1

Mots clés

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Résumé

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L'épithélium de l’intestin grêle est atrophié après un jeûne court défini comme phase de mobilisation des réserves lipidiques (phase II), et surtout après un jeûne prolongé caractérisé par un catabolisme protéique élevé (phase III). Au niveau cellulaire cependant, alors que la phase II du jeûne est marquée par une diminution de la prolifération et de la migration cellulaires, la phase III présente une augmentation de ces mécanismes. La phase III se caractérise aussi par un arrêt de l’apoptose intestinale qui permettrait de préserver les entérocytes et donc l’absorption de nutriments dès réalimentation. La reprise de l’activité cellulaire et l’arrêt de l’apoptose en phase III seraient induits par une baisse des cytokines TNF et TGF1 et du facteur de transcription intestinal Cdx2. L’augmentation de la prolifération cellulaire initiée déjà pendant la phase III du jeûne entraînerait une restauration de l’épithélium intestinal après réalimentation toute aussi rapide qu’après un jeûne plus court. L’expression des transporteurs actifs PepT1 et SGLT1 ainsi que l’activité néoglucogénique intestinale sont stimulées au cours de la phase III mais pas pendant la phase II du jeûne. L’augmentation de la protéine SGLT1 pendant la phase III du jeûne permet une absorption immédiate de glucose dès réalimentation. La présence en grande quantité de la protéine PepT1 en phase III du jeûne devrait permettre une absorption de peptides et donc un apport azoté dès réalimentation. La réalimentation enfin, stimule l’expression des transporteurs facilités GLUT5, GLUT2 et FATP4. Lorsque le jeûne se prolonge et que l’animal atteint un seuil critique de déplétion de ses réserves énergétiques, l’activation de mécanismes cellulaires et moléculaires spécifiques entraînerait une optimisation de la capacité d’absorption des nutriments par la muqueuse de l’intestin grêle dès réalimentation.