L'Homme cartésien : La "force qu'a l'âme de mouvoir le corps" : Descartes, Malebranche

• Auteur / Autrice : Delphine Antoine-Mahut
• Direction : Jacqueline Lagrée
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Philosophie
• Date : Soutenance en 2004
• Etablissement(s) : Rennes 1

Mots clés

Mots clés contrôlés

Malebranche, Nicolas de (1638-1715)

Descartes, René (1596-1650)

Médecine

Esprit et corps

Âme

Force (allégorie)

Occasionnalisme

Résumé

Dans une première approche intitulée ± Le corps animé α, nous montrons que les choix physiologiques de Descartes sont solidaires de l'édification progressive d'une métaphysique comprenant l'étude de la nature de l'âme en tant qu'elle est unie au corps. Cela signifie que le corps machine doit ménager la possibilité, pour une âme tout entière rationnelle, d'être suivie d'effets dans le corps, sans pour autant laisser de prise aux théories animistes. Chez Malebranche, le combat contre la ± force qu'a l'âme de mouvoir le corps α se spécifie par la démolition de la fonction voire de la structure des ± lieux de passage α distingués par Descartes. Dans un second moment intitulé ± L'âme incarnée α, nous recherchons ce qui, dans les principes de la philosophie cartésienne elle-même, fonde l'expérience de l'effort comme ± certissima et evidentissima α. Puis nous tentons de prouver que Malebranche édifie une psychologie originale, expliquant l'impuissance de l'âme humaine. L'effort n'est donc pas combattu a priori et sans autre justification que le dogme théocentrique, mais détruit de l'intérieur à partir d';arguments autonomes, révélateurs de la singularité mais aussi des limites de l'occasionalisme de Malebranche.