Du pouvoir royal à la chevalerie celestielle : deux systèmes de valeurs à travers la légende arthurienne (XIIe-XIIIe siècles)
Auteur / Autrice : | Catalina Gîrbea |
Direction : | Claudio Galderisi, Dolores Toma |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature médiévale |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Poitiers. UFR Langues et Littératures (1970-....) - Centre d'études supérieures de civilisation médiévale (Poitiers ; 1953-....) |
Mots clés
Résumé
La structure axiologique des romans arthuriens est dichotomique : d'une part un système de valeurs centré sur la royauté, de l'autre les valeurs propres à la chevalerie célestielle. Ces deux systèmes entretiennent un rapport concurrentiel. Les différences entre eux sont décelables à travers plusieurs facteurs. Ainsi, le principe électif s'exprime à travers la grâce divine pour la chevalerie appelée à la sainteté, et à travers la mécanique de la roue de Fortune pour la royauté et les chevaliers " terriens ". D'autre part, la royauté a une relation de domination avec les lieux, son but essentiel est de les rendre visibles et maîtrisables, alors que pour le chevalier qui aspire à l'élite celestielle la relation au lieu est de l'ordre de l'interprétation, sa mission étant celle de le purifier et de le rendre intelligible. Enfin, nous voyons l'émergence de la conscience individuelle avec la chevalerie sainte et celle de l'état moderne avec la souveraineté