Essai pour une métapsychologie du détail : le ''cas'' du ''Moi͏̈se de Michel-Ange'' de Freud
Auteur / Autrice : | Francine Olesinski-Aknin |
Direction : | Christian Hoffmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts |
Mots clés
Résumé
Le Moïse de Michel-Ange de Freud (1914) est abordé sous l'angle métapsychologique du détail de la statue. Freud repère des analogies entre les méthodes d'attribution de l'historien d'art Morelli (1816-1891), (recherche de détails caractéristiques dans la matière picturale), et le rôle fondamental du détail en psychanalyse. Freud se rend à des '' séances '', la sculpture produit des ''effets '', le signifiant '' morelli '' résonne. Un rituel singulier dans l'auto-analyse de Freud débouche sur l'hypothèse d'un '' rituel '' esthétique chez Giacometti (1901-1966) avec le '' Cube '', sculpture comme vestige de la toute puissance paternelle. Mais l'anonymat du texte de Freud permet-il d'abjurer le Nom du Père ? La rencontre Moi͏̈se/Freud cristallise un texte ouvert à l'interprétation, vers un '' au-delà '' de l'idolâtrie paternelle. Nous prenons comme antithèse le '' cas '' de Barnett Newman (1905-1970), qui divise avec autorité l'espace de son tableau, supprimant toute jouissance du détail. La statue de Michel-Ange est revisitée, avec les avancées de Lacan sur '' Qu'est-ce que le père '' ? Quand la jouissance de l'idole tombe, qu'est-ce qui '' tient '' ? Le détail a-t-il une fonction de guérison ? Une clinique du détail s'énonce d'où émerge la névrose de Moïse