Thèse soutenue

Evaluation des risques de transferts d'herbicides dans les sols tropicaux de l'ouest de l'ile de la Réunion
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Auteur / Autrice : Hervé Bernard
Direction : Bernard LegubePierre-François Chabalier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie et microbiologie de l'eau
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Université de Poitiers. UFR des sciences fondamentales et appliquées
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ingénierie chimique, biologique et géologique (Poitiers ; 2000-2008)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École nationale supérieure d'ingénieurs (Poitiers ; 1984-....)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La mise en culture de canne à sucre sur les nouveaux périmètres irrigués de l'Ouest de la Réunion conduit à une augmentation des risques de pollution diffuse des milieux naturels. L'objectif du projet est d'étudier les mécanismes de dissipation et d'évaluer les risques de transfert de cinq herbicides habituellement utilisés dans deux sols bruns caractéristiques de la zone. Les expérimentations à différentes échelles, batch et in situ, permettent de déterminer les principaux paramètres caractérisant les mécanismes de lixiviation dans les profils. Ils montrent des comportements spécifiques aux conditions locales. Par rapport aux conditions tempérées, la dissipation statique des herbicides est plus intense, principalement en raison des températures élevées qui augmentent les phénomènes de dégradations (biotiques et abiotiques). Les fortes adsorptions observées pourraient s'expliquer par la structure des sols en agrégats caractérisée par de fortes porosités tout en présentant des teneurs en argile élevées (principalement kaolinite et oxy-hydroxydes de fer). Elles engendrent de fortes teneurs en eau, capacités de stockage, mais également perméabilités conduisant à des transferts élevés en conditions saturées. Les risques de transferts sont évalués à l'aide d'indices normalisés (GUS, AF) et du modèle mécaniste MARTHE. Les phénomènes sont simulés suivant différents scénarii (pluviométrie, cycles culturaux de la canne, pratiques d'irrigations) définis à partir d'une base de données pluviométriques sur la zone et du modèle de transfert hydrique SIMULIRRIG, de type réservoir. Ils montrent qu'en raison de la concordance des périodes de désherbage et de la saison des pluies, les risques de lixiviation existent de décembre à avril, et sont particulièrement élevés de février à mars. Ils dépendent fortement des dates d'application. De plus, le passage d'une dépression tropicale peut conduire, ponctuellement, à des taux de drainage hydrique et de lixiviation extrêmement importants.