Le contrôle fiscal des prix de transfert : analyse rétrospective et étude prospective
Auteur / Autrice : | Najib Gharbi |
Direction : | Thierry Lambert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Mots clés
Résumé
Le contrôle fiscal des prix de transfert connaît une évolution majeure depuis une vingtaine d'années. En effet, alors que l'activité des entreprises multinationales tend à devenir fondamental dans l'économie française contemporaine, le juge de l'impôt a été conduit à reconsidérer la question des prix de transfert sous un angle économique et non plus dans une approche exclusivement de technique fiscale. A cet égard, la reconnaissance d'un interêt commun de groupe est caractéristique de la jurisprudence qui tend à dépasser les cloisonnements juridiques pour s'attacher aux réalités économiques. Au plan international, notamment sous l'influence grandissante de la réglementation américaine, une évolution comparable se dessine autour des méthodes de détermination du prix de pleine concurrence élaborées par l'OCDE. En effet, une nouvelle méthodologie, fondée sur une répartition globale des résultats au sein des entreprises multinationales, s'élabore progressivement. Une deuxième évolution majeure de la matière, depuis l'introduction de l'article L 13 B du LPF ou encore de l'instruction du 7 septembre 1999 relative à la procédure d'accord préalable sur les prix, se situe au niveau de la dévolution de la charge de la preuve. Certes, sur le plan des principes, l'administration conserve la charge de la preuve de démontrer, sous le contrôle du juge de l'impôt, que l'article 57 du CGI trouve à s'appliquer. Mais, il y a lieu de s'interroger si désormais la charge de la preuve incombe en fait, non pas à l'administration fiscale, mais bien à l'entreprise multinationale.