Auteur / Autrice : | Cyrille Bégorre-Bret |
Direction : | Francis Wolff |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2004 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Contrairement à ce que tous ses lecteurs affirment, Aristote ne formule pas de définition de l'homme. Un énoncé est définitionnel s'il explique l'essence de l'être sur lequel il porte. Pour cela, il doit remplir plusieurs conditions logiques et épistémologiques. Or, aucune des formules d'Aristote sur l'homme ne satisfait à toutes ces conditions. Les célèbres énoncés qui décrivent l'homme comme l'animal qui se tient droit, l'animal politique ou encore comme l'animal doté du logos n'exposent pas l'essence de l'homme et ne sont donc pas définitionnelles pour Aristote. Les thèses aristotéliciennes sur l'homme ne sont donc pas unifiées par un énoncé définitionnel architectonique car elles ont elles-mêmes deux destinations différentes. Soit elles expliquent la nature de l'homme. Mais, dans ce cas, elles ne conviennent pas seulement aux hommes. Soit elles mettent en valeur ce qu'il y a de meilleur en l'homme. Mais, dans ce cas, elles ne conviennent pas à tous les hommes.